Salut les meufs (et les mecs !),
Aujourd’hui je vous retrouve pour un article « humeur »
ou « blabla », ou je ne sais comment l’appeler, et qui ne parlera
(presque) pas de maquillage. Je sais que c'est inhabituel sur mon blog, mais je ne sais pas, j'ai eu envie de l'écrire. Ça me fait bizarre, et je peux même dire que je suis assez anxieuse là tout de suite, au moment ou je te parle, à l'idée qu'on le lise.
Je repense à des situations ou j’aurai parfois du l’ouvrir
un peu plus, sans me laisser submerger par une vague d’émotions contradictoires.
Alors que je me targue d’être un peu grande gueule sur certains sujets et d’être
capable d’exprimer mes convictions à haute voix, ma bouche est restée fermée.
Et par la suite vient la frustration. Le « j’aurai du dire ceci, ou cela ».
Je me demande pourquoi ces réflexions ne viennent qu’à froid. Autant te dire
que ça me fout les boules.
Je te préviens, cet article va être long et va parler des
femmes et des hommes. Ouah dit comme ça, ça à presque l’air classe.
Voici donc venir le récit de ces fameuses situations pendant
lesquelles je suis finalement restée muette comme une carpe, incapable d’exprimer
mes idées clairement.
Je tiens à préciser aux personnes qui pourraient
éventuellement se reconnaître dans cet article que bien évidemment je ne leur
en veux pas, ce sont des paroles dites à un instant T, dans un contexte etc. Et
surtout que chacun à bien le droit d’avoir ses idées.
Situation 1 :
Je discute avec deux amis (masculins) de tout et de rien.
Soudainement l’un deux commence à parler du fait qu’il faille à présent dire
madame au lieu de mademoiselle. Il dit que de toute façon c’est bien idiot et
prise de tête comme débat et qu’en gros, on s’en fout bien que les nanas soient
appelées madame ou mademoiselle ou trucsmuche. Moi dans ma tête je sais que j’ai
bien une idée là-dessus, et je commence à dire en balbutiant qu’a priori les
jeunes hommes ne sont pas appelés damoiseaux, donc qu’a la base c’est un peu
étrange ce mademoiselle. Là bien entendu les garçons rigolent, le premier dit à
l’autre que les femmes aiment se prendre la tête pour pas grand-chose (dans les
grandes lignes), le deuxième acquiesce et le sujet de conversation change. Je
ne dis rien, je souris comme une dinde.
Une fois chez moi bien entendu j’y repense en me demandant
ce que j’aurai bien pu dire au final. Et voici la réponse. Je considère que la
place d’une femme dans la société est bien trop souvent considérée en fonction
de son statut marital. En gros mademoiselle = non mariée et madame = mariée.
Genre ta vie est définie en fonction de si tu « appartiens » ou non à
un homme. Alors que pour les mecs, de toute évidence tout le monde s’en
tamponne. Voilà ce que je pensais au fond et que je n’ai pas réussi à sortir de
peur de passer pour la chienne de garde de service. Alors oui bien évidemment,
cocher la case mademoiselle sur un papier n’est pas bien grave, le fait d’être
appelée mademoiselle peut même être mignon ou poétique. Mais on ne m’enlèvera
pas de la tête qu’au fond ce n’est pas si normal, pas si juste.
Situation 2 :
Je dine avec deux amies (féminines donc). J’en viens à dire
que je trouve ça stupide qu’on attribue le rose aux filles, ou le bleu aux
garçons. Je trouve que cela n’est pas normal que dans les magasins de jouets,
les rayons fille et garçon soient séparés et que du côté fille on puisse
trouver (en majorité) des poupons, des nécessaires de cuisine, ou des kits de
ménage alors que du côté garçon on trouve plutôt des jeux d’action, des
voitures et des camions de pompiers.
Mes copines se jettent un regard entendu. Je les saoule
depuis quelques temps avec ça apparemment et je ne le comprends qu’à ce moment-là.
Elles m’expliquent qu’en gros, j’en fais trop, que je suis
trop dans un féminisme agressif. Qu’il faut bien accepter que les garçons et
les filles soient différents. Que c’est bien prouvé dans les études que les
filles préfèrent la douceur alors que les garçons préfèrent l’action. Bref je
me défends maladroitement mais je suis incapable d’exprimer le fond de ma
pensée. Au bout d’un moment je ne parle plus, j’ai envie de pleurer. Et j’attends
que ça passe.
Alors que c’était tout bête ce que je pensais. Ce que je
pensais c’est tout simplement que je sais bien que les filles et les garçons
ont des différences, on ne peut pas le nier. Mais qu’il serait bon d’arrêter de
faire croire aux enfants qu’on n’est pas un vrai garçon si on joue avec une
poupée et qu’on porte un tee shirt rose. Qu’on devrait arrêter de faire croire
aux filles dès l’enfance que leur seul centre d’intérêt sera de pouponner et de
bien jouer la bobonne à la maison. En gros de moins séparer les éducations et
jeux fille/garçon tout simplement. A côté de ça je n’en voudrai jamais à mes
hypothétiques enfants d’être des stéréotypes de leur genre, à la fille que je n’ai
pas encore d’aimer les princesses tant qu’elle sait qu’elle a le droit et le
choix de jouer au rugby par exemple.
Bref on ce jour-là on s’est mal comprises, et ça m’a fait
chier.
Je pourrai parler de tout cela pendant des heures en fait. Je
pense d’ailleurs que j’écrirai d’autres articles sur le sujet (ça fait du bien
de sortir ses idées des limbes son cerveau tout d’un coup haha), notamment sur
le harcèlement de rue.
Je me doute que cela en fera sourire plus d’un, vu mon blog.
Parce que oui dans la vie je fais fifille, je me maquille et j’aime le rose. Pourtant
ça ne m’empêche pas d’être en droit de vouloir exister par moi-même et pas au
travers de mon statut marital, ou d’aimer lever des haltères dans une salle de
sport.
Et voilà, en espérant que cet article t’aura plu, et que tu
ne dors pas encore, je t’attends bien évidemment dans les commentaires.
A bientôt !
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